“MADRE TIERRA” Diptych for Orchestra. I – Pachamama, II – Ñuke Mapu
works
“MADRE TIERRA” Diptych for Orchestra. I – Pachamama, II – Ñuke Mapu
Diptyque pour Orchestre (2013)
- Pachamama (Terre-Mère en langues quechua et aymara)
- Ñuke Mapu (Terre-Mère en langue Mapuche)
The two movements can be play separately as independant work
Dédicataire : ma mère.
Notice d’œuvre:
Cette œuvre mélange deux mythes similaires et différents à la même fois et qu’au même nom dans ses respectives langues.
Pour la culture Inca, la Pacha Mama est particulièrement forte chez les peuples Aymara et Quechua. Elle constitue une déesse majeure de la culture pré-inca Tiwanaku en Bolivie. Elle représente l’espace-temps, d’un présent que peut être devant la future ou en arriéré du passé.
Pour la Cultura Mapuche (qu’habite très loin au Sud des Incas), Ñuke Mapu (Terre-Mère), n’est pas une déesse, sinon la Terre même, dans son sens plus ample, que donne et prend tout ce qu’est sur elle.
Pachamama:
Actuellement la tradition de l’offrande se maintient et se pratique toujours, principalement dans les communautés quechuas et aymaras, à travers une offrande appelée Challa ou Pago. La Terre-Mère est considérée comme un être vivant. Elle est à la base de tout : être vivants, végétaux, minéraux, textile, technologie, etc. Il convient donc de lui faire des cadeaux pour s’attirer ses bonnes grâces. Ainsi, on creuse un trou dans le sol, pour y déposer de la nourriture, de la bière et des feuilles de coca, à l’attention de Pachamama ou la Vierge Marie selon ses croyances.
Au nord-ouest de l’Argentine, aux abords de la Bolivie, dans la Province de Jujuy (à Humahuaca notamment), le rituel de Pachamama s’effectue durant tout le mois d’août.
Ce rituel s’organise entre tous les membres d’un village. Le rituel de Pachamama vise à remercier la Terre pour les offrandes qu’elle nous a accordées durant l’année passée. On la sollicite également pour que l’année à venir soit fructueuse.
Le premier mouvement, Pachamama, s’ouvre avec un ostinato minimaliste dans le glockenspiel sur des cordes en glissandi et le reste de l’orchestre essayant des crescendos et diminuendos, dans une sorte de représentation de la mutabilité immuable de l’espace-temps. Peu à peu commencent à apparaitre des motifs des gammes harmoniques sur le spectre de la note RE et des rythmes ancestraux en pizzicato, puis dans les cors, tout en se mêlant dans un long pédale, que vont se développer peu à peu jusqu’à se convertir dans une danse rituelle orgiastique, avec alternances des insinuations rythmiques et mélodiques de la Vidala (chant du gaucho), Carnavalito (Danse joyeuse) et Baguala (chant triste), pour se dissoudre peu à peu dans les motifs harmoniques et revenir au motif minimaliste du début et finalement disparaitre dans le Néant, dans une forme spéculaire. Le compositeur recrée dans ce mouvement une atmosphère d’un monde amérindien de la musique rituel inconnu et où les aérophones en utilisant des procédures multiphoniques, harmoniques et des quarts de tons imitent les sonorités de quenas, zampollas, et tous les types de flûtes indiennes avec des mélodies pentatoniques et de chants tritons typique du folklore des aymara, dans une atmosphère mystérieuse, immergé dans les sons de la nature riches en minéraux, le bois et les oiseaux imaginaires qui chantent. Le tout bâti dans un schéma multi système et poli stylistique.
Ñuke Mapu, commence avec une invocation à la Terre-Mère, dite d’abord par les cordes, dans une espèce de murmure très calme et hiératique. Peu à peu la Terre commence sa journée et des oiseaux que n’existent pas la saluent et la sonorité de l’orchestre commence à monter, pour devenir finalement dans des passages d’une grande virtuosité orchestrale La Terre s´épanouit et nourrit ses habitants, et la musique est définie par des tritons typiques des musiques mapuches. Aussi le vent est présent, qui balaye la région, et vers la fin de l’œuvre, un thème choral aussi employé dans le premier mouvement, fait la fin de la journée de la Ñuke Mapu, la Terre-Mère.
Dans ce mouvement rebondissements mélodiques basées sur tritons chansons de musique Mapuche développés en utilisant une orchestration où qui tente d’imiter les sons et les échos de trutruka ou trompettes Mapuche, mais en utilisant les instruments traditionnels de l’orchestre.
Les Mapuche (langue mapuche, le nom Mapuche donné à eux-mêmes, transformer un composé de Mapu, «terre» et che «peuple», à savoir «les gens de la terre», «indigène»), également appelé Araucaniens par les Espagnols à l’époque de l’arrivée des Européens au Chili, sont un peuple d’Amérique du Sud autochtones qui habitent le sud du Chili et le sud-ouest de l’Argentine.
La musique traditionnelle est principalement religieuse, il existe également de nombreuses compositions sur la Terre Mère (Ñuke Mapu). Ils utilisent différents instruments tels que le cultrún (tambour), pour un usage rituel exclusivement, les cascahuillas (cloches), la pifilca un sifflet en bois, la trutruca, une tige creuse de coligüe (sorte de bambou) terminée par une corne, ou encore le torompe (sorte de harpe buccale).
Le compositeur ne vise pas à faire un travail d’ethnomusicologie, sinon, prendre quelques racines, rythmes, mélodies et la mythologie comme source d’inspiration pour développer leur propre langue comme une sorte de folklore imaginaire.
Year
Instrumentation
INSTRUMENTATION
2 Flutes (Piccolo)
2 Oboes
2 Clarinets in Bb
2 Bassoons
2 Horns in F
2 Trumpets
Timpani
Percussion (2)
I - glockenspiel, waterphone*, 5 wood blocks, claves, suspened cymbals (small, médium), 5 tom-toms, maracas, grelotts, vibraslap.
II - crotales, wind metal chimes, tam-tam, water gong, bass drum, jaw harp (with amplifier), 2 bongos, guiro, wind wood chimes (bamboo), rain stick.
*optional 2 suspened cymbals (small, médium), with Cb bow.
Strings
Duration
Premiere
19/02/2015 - Festival Présences 2015 - Orchestre National de France,
Conductor
Commission
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