Evocation d’un monde perdu – Mov.III of concerto for violin and orchestra
works
Evocation d’un monde perdu – Mov.III of concerto for violin and orchestra
En 2006, l’Orchestre Pasdeloup et la violoniste Nemanja Radulovic ont créé mon Évocation d’un rêve pour violon et orchestre à Paris, au Théâtre Mogador. Devant le succès de cette pièce, deux nouveaux mouvements lui faisant suite m’ont été commandés. Évocation d’un monde perdu est le troisième et avait été précédé par Évocation d’un tango. L’œuvre complète en trois mouvements sera donné pour la première fois dans son intégralité la saison prochaine sous le titre de Concerto pour violon et orchestre.
Dans Évocation d’un monde perdu, j’utilise des mélodies et des rythmes folkloriques d’Amérique du sud comme la baguala (chant du nord de l’Argentine ressemblant à un hurlement, une protestation plaintive), le carnavalito (“petit carnaval”, danse populaire du nord de l’Argentine) et le malambo (danse de compétition du centre-nord de l’Argentine pratiquée uniquement par des hommes. Il s’agit d’une évocation rythmique où l’homme imite le galop du cheval). Ces réminiscences évoquent un monde précolombien peu connu et perdu.
L’œuvre commence par une courte introduction jouée par tout l’orchestre crescendo et diminuendo avec un accompagnement sur un rythme de baguala : l’homme (ou la femme) hurle sa solitude, proteste contre son destin, contre sa condition. Musicalement, il s’agit d’un sorte de passacaille où des arpèges pizzicato aux cordes imitent le charango (instrument indigène, sorte de petite guitare faite d’une carapace d’animal) tandis que timbale et grosse caisse tiennent le rythme de baguala pendant toute la première section de l’œuvre. Je joue aussi avec les possibilités lyriques du violon, avec des effets de résonance où les bois imitent le chant du soliste comme les quenas (flûtes indigénes du nord argentin) qui résonnent par écho dans les montagnes des Andes.
Cette atmosphère de féerie magique et de solitude est alors brisée par le début abrupt d’une section violente où sont employés des clusters (groupes harmoniques des douze notes).
On arrive enfin à une troisième section qui est une sorte de toccata où j’explore les possibilités virtuoses du violon avec un moto perpetuo qui passe par differents paysages sonores où l’on trouve les rythmes du malambo et du carnavalito.
L’œuvre est dédiée a Nemanja Radulovic, à Benoît Duteurtre et à l’Orchestre Pasdeloup.
Year
Instrumentation
3(picc).2.2.2-4.3.3.1-Timb. Perc. (2). Harpe.Piano/Celesta- Cordes. Violon soliste.
Duration
Conductor
Soloist
Commission